Prix Fernand Toussaint
Célébrer les 50 ans d’existence des associations professionnelles des enseignants regroupées dans le CPIQ, c’est reconnaître le dynamisme de leurs membres dans le développement et le rayonnement de la pédagogie au Québec. Un de ces membres dynamiques s'appelle Michel Arcouet. Michel était de toutes les nouvelles aventures pédagogiques : les commissions scolaires, les comités consultatifs du ministère de l’Éducation, la Téluq dans le cadre de PERMAMA et même les échanges France-Québec, sans oublier l’AQUOPS, dont il est un des pères fondateurs et fut pendant un certain temps le président. Par son implication et son influence remarquée au cours de toute sa carrière, il est un candidat tout souhaité pour le prix Fernand Toussaint.
Michel Arcouet a une formation d’enseignant et la mathématique comme spécialité. Au cours des années 1970, il fut membre du Groupe des Responsables de la Mathématique au Secondaire (GRMS) et de l’Association Mathématique du Québec (AMQ). Il participait activement à ces deux organisations, il animait des sessions de perfectionnement et il dirigeait des comités d’intérêt, comme celui de l’informatique au secondaire durant les années 1970. Le langage de programmation LOGO était au centre de ses préoccupations.
Au cours de sa carrière, Michel a su développer une culture de réseau. Il savait repérer les personnes clés qu’il pouvait convaincre de poursuivre l’évolution des mêmes préoccupations pédagogiques. Au début des années 1980, il faisait partie d'un groupe de professionnels des commissions scolaires et du ministère de l’Éducation qui a développé un plan de la micro-informatique au Québec, plan qui a été validé par le personnel pédagogique des commissions scolaires lors d’un colloque de 1982. Par la suite, en avril 1983, ce plan a été annoncé en sept points par le ministre de l’Éducation, Camille Laurin, lors du premier colloque de l’AQUOPS.
De plus, il ne fallait pas se surprendre de voir s’impliquer Michel Arcouet à fond dans les groupes prônant l’emploi de l’informatique dans l’enseignement et l’apprentissage. Avec deux collègues, il a conçu, en 1981, un nouveau programme d’études intitulé «Introduction à la science de l’informatique», programme qui a été assez populaire dans nos écoles secondaires. Bien qu'au cour des années, il soit disparu au profit d’une plus large utilisation de l’informatique, l’on sent depuis quelques temps un retour au codage, même au primaire. À cet égard, sa vision de la programmation montrait à quel point il était un précurseur.
Michel aimait innover. Comme conseiller pédagogique, il a influencé les nouvelles pratiques pédagogiques dans sa commission scolaire. Ses interventions étaient toujours remarquées et suscitaient souvent de vives discussions. Ses propos étaient audacieux, avec des arguments bien étayés par des principes pédagogiques, une bonne connaissance technique et un parti pris évident envers l’apprentissage plutôt que l’enseignement. Pour Michel, l’apprentissage impliquait la participation active de l’élève.
Michel Arcouet a pris sa retraite au début des années 2000, mais 20 ans plus tard, on se souvient encore de ses revendications pédagogiques audacieuses.
Précurseur, innovateur et influenceur, Michel Arcouet a fait sa marque auprès du personnel pédagogique des commissions scolaires du Québec et auprès du ministère de l’Éducation du Québec et il a largement contribué au développement de la pédagogie au Québec. Pour cela, nous le recommandons d’emblée comme candidat pour le prix Fernand Toussaint.
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